Immunothérapie et protonthérapie : les alternatives à la chimiothérapie
25% des cancers utérins sont hypermutés (MSI, instabilité des microsatellite). Dans ces cas, l’immunothérapie permet à 50% une diminution ou disparition de la tumeur, sans chimiothérapie. L’immunothérapie doit être intégrée dans le standard de soins en première intention pour ce type de tumeurs utérines.
(Alexandra Leary, Oncologue, Institut Gustave Roussy, Villejuif)
La protonthérapie est une révolution. Les protons s’arrêtent dans les tissus cancéreux, permettant la délivrance d’une quantité de rayons plus faible et moins d’effets secondaires. Elle devrait être indiquée pour les patients jeunes ou à fort risque de cancer secondaire.
(Jean Louis Habrand, Professeur émérite, Centre de lutte contre le cancer François Baclesse, Caen)
La médecine personnalisée au cœur du dépistage et du soin
Les essais en cours permettront d’adapter le protocole de soins selon la signature génomique des patientes, pour des traitements plus précis et ajustables.
(Frédérique Penault-LLorca, Directrice générale, Centre de lutte contre le cancer Jean Perrin, Clermont-Ferrand)
MyPeBS (My Personal Breast Screening) est une étude clinique internationale qui va évaluer l’utilité d’une stratégie de dépistage personnalisée en fonction du risque génétique. Les femmes à risque élevé seront dépistées plus souvent.
(Suzette Delaloge, directrice du programme interception, Institut Gustave Roussy, Villejuif)
Un nouveau chapitre s’ouvre avec la médecine génétique et l’identification des risques de cancer du sein pour les porteuses de mutation sur les gènes BRCA1, BRCA2.
(Dr Dominique Stoppa-Lyonnet , Chef du service génétique, Institut Curie, Paris)
Le carcinome ovarien est le plus létal des cancers gynécologiques, 10 à 18% des cas sont héréditaires. Un essai clinique est en cours pour évaluer une stratégie de soins préventive (fimbriectomie radicale prophylactique des tissus à risque de cancer à proximité des ovaires) pour les patientes à risque (mutation des gènes BRCA1 et 2). Après 7 ans de suivi, aucun carcinome ovarien n’a été constaté parmi les patientes.
(Eric Leblanc, chef du département cancérologie, centre Oscar Lambret, Lille)
Améliorer le confort de vie des patientes
La patiente est pris en charge de manière globale, de la nutrition au soutien psychologique. Résultats : morbidité réduite, autonomie des patientes, séjours plus courts.
(Professeur Eric Lambaudie, Chirurgien oncologue, Institut Paoli-Calmettes Marseille)
5% des cancers du sein surviennent avant l’âge de 40 ans, or les réserves ovariennes peuvent être endommagées par la chimiothérapie. Pour permettre une grossesse post-cancer, on peut envisager une stimulation ovarienne ou la vitrification des ovocytes en vue d’une future fécondation in vitro.
(Christine Rousset Jablonski, gynécologue, Centre Léon Berard, Lyon)