Le principal médicament développé par Lys Therapeutics est un anticorps monoclonal first-in-class, le Glunozumab.
Dans la physiopathologie de nombreuses maladies neurologiques telles que les accidents vasculaires cérébraux ou la sclérose en plaques, une protéase appelée activateur tissulaire du plasminogène (tPA) entraine l’hyperactivation des récepteurs NMDA (NMDAr) neuronaux et vasculaires. Glunozumab bloque spécifiquement cette interaction entre le tPA et le récepteur NMDA annihilant les effets néfastes de cette liaison : neurotoxicité, neuro-inflammation et perturbation de la barrière hématoencéphalique, et rétablit le fonctionnement physiologique du NMDAr.
Lys Therapeutics a un pied en Normandie et l’autre en Rhône-Alpes. La société est née d’une “belle rencontre avec une équipe académique en Normandie”, résume Manuel Blanc, cofondateur et CEO. Cette équipe académique est dirigée par le Professeur Denis Vivien, Professeur Universitaire et Praticien Hospitalier (PU-PH), Directeur scientifique de l’Institut Blood and Brain @Caen-Normandie et Président du Conseil scientifique de la biotech. A Caen, Lys Therapeutics est hébergée dans les locaux de l’Institut et bénéficie d’un accès à ses laboratoires et à ses équipes, “un mode de fonctionnement agile pour aller vite et avoir des études de qualité”, met en avant Philippe Dujardin, cofondateur et Directeur Financier de Lys.
Le Glunozumab a d’abord été développé par les équipes du Pr. Vivien comme un outil de recherche fondamentale, avant d’en découvrir les effets thérapeutiques évidents dans l’AVC, chez l’animal, puis dans la sclérose en plaques. La molécule est ensuite brevetée et le Professeur demande alors à Manuel Blanc, ex-Sanofi, d’assurer son développement.
“Le Glunozumab démontre un mécanisme d’action unique au monde pour lutter contre des maladies neurodégénératives ou neurovasculaires, domaine où les besoins médicaux sont colossaux et les traitements peu nombreux. Notre molécule est non-invasive, non-intrusive et non-toxique. A l’inverse des concurrents, la force de cet anticorps est de ne pas perturber le fonctionnement physiologique du récepteur NMDA, et de ne pas avoir besoin de franchir la barrière hémato-encéphalique pour agir au niveau du système nerveux-central”, Manuel Blanc, cofondateur et CEO de Lys Therapeutics.
Début mars 2022, la startup a signé un accord de trois ans avec l’Institut Blood and Brain (INSERM, CHU et Université de Caen) pour des recherches conjointes sur l’AVC et la sclérose en plaques. Cette collaboration vise à générer de nouvelles données précliniques afin de préparer le design des futurs essais cliniques de Glunozumab.
En octobre 2021, la jeune biotech a reçu une subvention de 600 000 euros en tant que Lauréat et Grand Prix du Concours d’innovation i-Lab pour son candidat-médicament.
Après un premier tour d’amorçage réalisé en 2021, Lys Therapeutics s’apprête à lancer un tour de Série A.
Pour Lys Therapeutics, “la participation à BIO International est majeure en termes d’opportunités, notamment pour tisser des accords de collaboration et de partenariats avec d’autres sociétés pharmaceutiques pour le développement de notre produit, grâce aux rendez-vous de partnering dédiés. C’est l’occasion de mettre en valeur le projet, sa science, et notre positionnement unique au monde”, estime Manuel Blanc.