Entre 2020 et 2022, près de 19 % des entreprises innovantes ont bénéficié d’un crédit d’impôt dédié à l’innovation, comme le crédit d’impôt recherche (CIR) ou le crédit d’impôt innovation (CII). Ces mécanismes sont des piliers du financement de la R&D en France : en 2023, le CIR a soutenu près de 22 000 entreprises.
Au-delà des crédits d’impôt, 18 % des entreprises innovantes ont reçu des aides directes provenant des collectivités locales, d’agences publiques ou encore de l’Union européenne. Ces soutiens s’inscrivent dans des initiatives comme France 2030, qui visent à accélérer la transition écologique et technologique du pays.
Entre 2020 et 2022, 46 % des entreprises françaises (10 salariés ou plus) ont engagé des démarches innovantes, un chiffre stable par rapport à la période précédente. En moyenne, ces entreprises ont consacré 10 % de leur chiffre d’affaires à des activités d’innovation en 2022, un effort qui place la France au 7ᵉ rang des pays européens en matière d’innovation.
La France se distingue plutôt par des innovations axées sur les procédés de production, deux fois plus nombreuses que celles portant sur les produits. Ce positionnement en fait l’un des leaders européens dans ce domaine.
L’innovation ne se limite pas à l’amélioration des performances économiques. Près de 50 % des entreprises innovantes déclarent que leurs investissements ont eu des bénéfices environnementaux significatifs, notamment en matière de réduction de la consommation énergétique et de l’empreinte carbone.
Les grandes entreprises, mieux dotées en ressources, restent les principales bénéficiaires des financements publics : 24 % des entreprises de plus de 250 salariés reçoivent des aides, contre seulement 16 % des PME (10 à 49 salariés).
Cependant, certains dispositifs comme le statut de jeune entreprise innovante (JEI) et le CII jouent un rôle crucial pour les start-ups et les petites structures. Ces mécanismes permettent à ces acteurs de bénéficier d’exonérations fiscales et sociales pour se développer rapidement. Dans le cadre du budget 2025, le gouvernement envisage un réaménagement des aides publiques. Le CIR, qui représente l’un des dispositifs les plus coûteux, est dans le viseur.