Pour la 19e année consécutive, France Biotech vient d’éditer son Panorama de la Healthtech française, dévoilé dans les locaux de Paris Santé Campus le 15 février 2022. Une édition particulièrement optimiste pour l’avenir de la filière, “une très belle tendance à confirmer sur les prochaines années”, comme le résume le Président de France Biotech, Franck Mouthon.
La healthtech française compte environ 2000 entreprises (biotech, medtech, esanté etc.). 427 ont participé à l’étude.
Les start-ups françaises de la santé ont collecté en 2021 un montant record de 2,3 milliards d’euros soit une croissance de près de 50% par rapport à 2020.
“Ces bons résultats sont le fruit de la structuration progressive de la filière, de l’attractivité du secteur dans le contexte de la crise sanitaire et des politiques publiques de soutien à l’innovation santé depuis quelques années. Dans toutes les familles technologiques de la healthtech, la France dispose aujourd’hui de nombreux atouts pour apporter au plus vite ces solutions aux patients et déployer ces succès à l’international ”, Franck Mouthon, Président de France Biotech.
Ces sociétés représentent plus de 10 000 emplois directs. 79% ont recruté en 2021. En 2022, 2000 recrutements supplémentaires sont prévus, principalement en R&D et production. La R&D est aussi leur premier poste de dépenses (1,1 milliard d’euros investi en R&D en 2020, soit une hausse de 20 % par rapport à 2019).
Les financements publics jouent un rôle clef dans le développement de la filière. Bpifrance a apporté son soutien financier inédit à hauteur de 1,2 milliard d’euros, soit 4 fois plus qu’en 2020. L’impact du Plan Innovation Santé 2030 est déjà ressenti, avec ses 7,2 milliards d’euros d’investissement annoncés en juin 2021 par le Président Emmanuel Macron. Le fonds Tibi, ce programme d’investissements mis en place en 2019 pour financer les jeunes pousses de la tech, porte également ses fruits.
Avec 53% des partenariats, les acteurs de recherche publics sont les principaux partenaires des HealthTechs françaises. En outre, les Organismes de Transfert de Technologies (OTT) participent, en moyenne, au capital de 27% des start-ups issues de la recherche publique.
A noter également qu’un tiers des partenariats est mené à l’international. Une entreprise sur 5 possède au moins une filiale à l’étranger, la moitié en ce qui concerne les sociétés de plus de 10 ans. Les marchés les plus visés sont les États-Unis, l’Europe et l’Asie et les premiers investisseurs étrangers privés sont américains et britanniques.
Les deux tiers des entreprises interrogées souhaiteraient en revanche davantage d’accompagnement des pouvoirs publics sur la question de la propriété intellectuelle pour mieux déterminer leur business modèle, bénéficier d’une meilleure lisibilité du cadre réglementaire et faciliter le remboursement éventuel de leurs solutions.