En 2020, la France a participé à 319 essais cliniques (sur 2 972 essais cliniques dans le monde), soit 11% du total mondial. Cette performance lui permet de remonter sur le podium européen, à la troisième place derrière l’Espagne et l’Allemagne.
La France conserve le 2ème rang pour l’oncologie (15 % de participation aux essais mondiaux) et le 4ème rang pour les phases précoces (5 % de participation). Elle se classe au 4ème rang européen pour les essais cliniques sur la Covid.
45 % des essais réalisés en France portent sur l’oncologie, 20 % sur les maladies rares, 9 % sur les maladies du système immunitaire et 8 % sur des Médicaments de Thérapie Innovantes (MTI).
“Cette étude décrit de façon solide et robuste l’évolution de l’attractivité du territoire au niveau de la recherche clinique, fournissant ainsi un suivi sur la performance et la compétitive de la France dont ont besoin tous les acteurs des essais cliniques”, Thomas Borel, Directeur scientifique du Leem.
L’année 2020 a été grandement marqué par l’arrivée du Covid, à laquelle 246 essais ont été consacrés. 2020 a également vu la dynamique au sein des grandes régions du monde se modifier : l’Amérique du Nord maintient son 1er rang, mais l’Europe recule de la deuxième à la troisième position, au profit de l’Asie.
Le France bénéficie de compétences et d’une organisation en recherche et développement très compétitive. En oncologie, en infectiologie et dans les maladies rares par exemple, l’Hexagone a mis en place des politiques publiques ambitieuses et s’appuie sur des structures de soins et de recherche reconnues à l’international.
La France pâtit cependant de délais longs dans les procédures réglementaires. En 2020, l’autorisation était en moyenne délivrée au bout de 236 jours (essais hors Covid). “Les procédures et la coordination entre les acteurs peuvent être améliorés”, estime Thomas Borel, Directeur scientifique du Leem.
A partir du 31 janvier 2022, le règlement européen sur la recherche clinique évolue. Quand plusieurs pays européens pilotent un essai clinique ensemble, l’un d’entre eux devient le rapporteur principal du groupe et dépose dans son pays la demande d’autorisation (les autres pays émettent néanmoins un avis), ce qui devrait accélérer la procédure.