Le Ministère de la santé kenyan et la France ont signé un protocole financier prévoyant l’octroi d’un prêt de 32,2 millions d’euros pour améliorer les équipements d’une trentaine d’hôpitaux du pays. FSE, spécialisé dans la réalisation de projets d’équipements biomédicaux et de laboratoires à l’international, a été choisi pour déployer la livraison, l’installation, la mise en service et la maintenance des équipements ainsi que la formation des personnels sur place, en collaboration avec l’entreprise kenyane Medionics.
En plus d’aider un Etat tiers à développer ses infrastructures, l’idée de ces prêts aux conditions particulièrement intéressantes est de favoriser les sociétés françaises à l’export. FSE a ainsi l’obligation d’assurer une part française sur l’ensemble du contrat d’au minimum 70%. “Nous sommes comme une locomotive, commente Raphaël de Tramasure, Directeur Associé de FSE Group. Nous entraînons à l’export des dizaines de sociétés françaises qui pour certaines n’avaient jamais livré sur le marché kenyan. C’est donc une opportunité immense pour elles.”
Le projet se divise en deux volets. Le premier répond à l’urgence sanitaire Covid et le second vise à l’amélioration des soins liés à la santé maternelle et infantile dans la région du nord-ouest du pays.
“C’est un très beau projet qui valorise l’expertise française sur des axes prioritaires pour le Ministère de la santé kenyan et qui ont une forte visibilité”, Raphaël de Tramasure, Directeur Associé de FSE Group
Pour mieux lutter contre la Covid, les services en soins intensifs de 28 structures hospitalières du pays vont être renforcés. Monitoring, lits de réanimation, pousse-seringues, pompes à perfusion,… vont leur être livrés mais aussi des équipements d’imagerie médicale (radios mobiles, échographes,…), 20 centrales de production d’oxygène, le nécessaire pour le traitement des déchets (systèmes de banalisation, réduction des déchets puis décontamination), des ventilateurs, respirateurs d’urgence et des PCR.
Pour la mère et l’enfant, “l’axe prioritaire est d’améliorer tous les ratios de taux de mortalité infantile et maternelle”, explique Raphaël de Tramasure. Des incubateurs pour traiter les prématurés, qui jusqu’ici ne l’étaient pas ou peu, vont ainsi être fournis, avec du matériel néonatal dernier cri (couveuses, lampes chauffantes, imagerie médicale, instrumentation, renforcement des plateaux opératoires,…) au Centre hospitalier universitaire Moï d’Eldoret (nord-ouest du pays) et dans une dizaine d’hôpitaux de province situés autour.
Un important programme de formation médicale géré par l’AP-HP international, et en grande partie par l’Hôpital Robert Debré, va débuter sur trois ans. Des professeurs et docteurs spécialisés en néonatalogie vont réaliser des déplacements réguliers pour dispenser ces modules de formation aux personnels locaux.