La construction du nouveau bâtiment de 5300m2, à 500 mètres à peine de ses installations initiales à Montaigu-Vendée, avait commencé en juin 2021. Un an et demi plus tard, Clean Cells et ses 140 collaborateurs ont dignement célébré le 12 janvier 2023 leur déménagement dans des locaux flambant neufs, en présence des plus hauts représentants de l’Etat français du département.
La croissance exponentielle de l’entreprise ces dernières années avait rendu les locaux de 2000 m2 qui l’abritaient étroits. “Ces nouveaux 5300m2 de bureaux et de laboratoires nous permettent de quadrupler nos capacités analytiques, se réjouit Olivier Boisteau, Co-fondateur de Clean Cells. Cet outil de travail dernier cri respecte les plus hauts standards et offre des conditions de travail premium à nos collaborateurs.”
Le nouveau bâtiment possède une unité de contrôle qualité quatre fois plus grande que la précédente, une unité de production de cellules et une unité de développement de nouvelles méthodes analytiques pour agrandir le catalogue, le tout dans un laboratoire de 3000m2, auquel s’ajoutent la partie logistique et les bureaux. Le site pourra à terme accueillir 220 personnes. Une soixantaine de nouveaux collaborateurs aux profils variés (techniciens de laboratoire, ingénieurs développement, managers,…) doivent être recrutés ces trois prochaines années.
La société a décidé de renouveler tout son parc d’équipement, parfaitement opérationnel à l’arrivée des équipes début février. La partie production les rejoindra en septembre 2023, quand le bâtiment sera totalement terminé.
Avec cette inauguration, Clean Cells détient désormais le plus grand site de contrôle de biomédicaments et de production de banques de cellule en Europe.
“Clean Cells soutient le développement de médicaments biologiques innovants en contrôlant ces molécules. En multipliant par 4 nos capacités, nous allons pouvoir soutenir davantage de projets et contribuer à une dynamique nationale de réimplantation et d’implantation de sites de production de médicaments biologiques sur le territoire français. Tous seuls, cela n’aurait pas de sens, mais le fait que cela s’inscrive dans une politique nationale multiplie l’envergure du projet”, Olivier Boisteau, Co-fondateur de Clean Cells.
Puisqu’il s’inscrit directement dans la dynamique actuelle de réindustrialisation française et européenne des biomédicaments, revendiquée dans le plan de relance France 2030, le nouveau bâtiment a bénéficié d’une aide de l’Etat, opérée par Bpifrance, dans le cadre de l’Appel à manifestation d’intérêt “Capacity building”, à hauteur de 6,8 millions d’euros, sur un budget total de 22 millions d’euros, équipements compris.
La société a fait le pari il y a déjà plusieurs années, avant beaucoup d’autres, de consacrer un service dédié à l’étude de la stabilité génétique des cellules thérapeutiques, notamment les Car-T cells. “Ces contrôles sont essentiels parce-que ces cellules modifiées in vitro n’évoluent plus dans un environnement normal et peuvent par conséquent subir un stress oxydatif qui pourrait engendrer des mutations génétiques, donc les rendre potentiellement cancéreuses, alors que c’est un nouvel axe thérapeutique ultra prometteur”, explique Olivier Boisteau. Les Car-T cells sont notamment utilisées pour guérir des enfants souffrant de leucémie.
Lauréats de la Fondation Aventis-Institut de France en 2000, Clean Cells est fondée par trois associés la même année. Pionniers dans son domaine, la biotech se spécialise à son lancement dans la détection de mycoplasmes, petites bactéries indétectables à l’oeil, capable de se nourrir des débris cellulaires mais qui les contamine. Au fil des années, elle élargit son panel de méthodes analytiques.
La société s’est aujourd’hui imposée comme l’un des plus grands sous-traitants biopharmaceutiques français, dans les contrôles qualité/sécurité des produits biologiques et la production de cellules pour des anticorps thérapeutiques ou des vaccins.
Elle a 174 clients en France, dans le reste de l’Europe, aux Etats-Unis, en Asie et en Israël et réalise un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros annuels (33 millions pour le groupe Clean Biologics).
Pour développer son activité de CDMO, la société a fait entrer dans son capital le fonds d’investissement ArchiMed en octobre 2018. Le groupe Clean Biologics est alors créé. Il acquiert deux autres sociétés dans les années suivantes (Naobios en 2019 et Biodextris en 2021) qui complètent l’offre de Clean Cells, offrant ainsi aux clients un interlocuteur unique.
Le groupe a toujours revendiqué mettre l’humain au centre de ses préoccupations pour que “les talents qui (le) rejoignent puissent s’impliquer, soient épanouis, bien formés, en capacité de progresser ou de changer de poste au sein de l’entreprise, explique Olivier Boisteau. Nous partons du principe que des salariés en bonne santé physique et mentale font du meilleur travail.” Une salle de sport et un espace sieste ont par exemple été aménagés sur le nouveau site, en plus d’espaces jeu et détente. Cette “cerise sur le gâteau” n’est qu’un détail dans une politique RH beaucoup plus profonde et globale.
Clean Cells est en outre membre fondateur de l’association France Biolead, qui soutient la production de médicaments biologiques aux côtés de grands acteurs tels que Sanofi, Servier, l’INSERM ou encore le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives).