L’impression 3D a fait forte impression pendant la crise sanitaire. Cette technologie est venue au secours des hôpitaux en produisant notamment des pièces de rechange à usage unique pour des respirateurs comme des visières de protection pour les soignants.
Parmi ces acteurs industriels du prototypage, Bone 3D est à l’origine de la plateforme d’impression 3D de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette medtech française, créée en 2018, est spécialisée dans impression 3D de dispositifs médicaux sur mesure et de simulateurs de chirurgie.
Création de pièces multi-matières
Avec ses simulateurs, Bone 3D reproduit les différentes textures d’un corps humain pour proposer une alternative à l’apprentissage de la chirurgie sur cadavre. La jeune pousse française utilise pour cela la technologie Polyjet de l’américain Stratalys, qui permet de créer des pièces multi-matières. Ces simulateurs sont utilisés pour la formation des futurs chirurgiens par des facultés de médecine mais aussi par des praticiens pour s’entraîner avant une opération complexe ou encore des fabricants d’implants chirurgicaux.
Hors gestion de crise, la start-up imprimait déjà des pièces – médicales ou non – indispensables au bon fonctionnement de l’hôpital. « Cette activité est un booster d’innovation. A la base, on est parti de cinq pièces. Aujourd’hui, on a une centaine de références », selon son fondateur, Jérémy Adam. L’entreprise parisienne vient de recevoir une subvention de 800 000€ de la région Île-de-France pour se développer.
Forte d’une première levée de fonds de 1,4 million d’euros fin 2019, la startup parisienne a pour objectif d’être présente sur les cinq continents d’ici 2024.