NEXT Biotech Booster entend ouvrir les portes du marché américain aux pépites de la biotech française.
“Nous accompagnons et aidons des entreprises qui sont à des stades précoces. Elles sont parfois ralenties dans leur développement par un manque de fonds ou parce-que le marché américain, très complexe, les décourage sur le plan réglementaire et concurrentiel, précise Marie-Astrid Sevilla, Healthcare Trade Advisor chez Business France. Quand on sait que plus de 7000 biotechs y sont répertoriées, il y a de quoi être perdu !”
NEXT Biotech Booster vise donc à structurer la roadmap scientifique de ces startups, à planifier leurs essais pré-cliniques et cliniques, à susciter une première collaboration avec les leaders d’opinions
et à les aider à gagner en crédibilité vis-à-vis des investisseurs et industriels.
Pour départager les sociétés candidates, une session de pitchs a eu lieu en avril devant un jury d’experts nord-américains, composé de six personnes (deux académiques, deux représentants de biotechs (Moderna et Elevate Bio) et deux financiers). Pour cette année pilote, Business France a tenu à constituer une délégation à taille humaine et s’est donc limité à six entreprises :
– Thabor Therapeutics (Maladies inflammatoires de l’intestin (MII)
– Medjeduse (Implants médicaux et traumatismes du système nerveux)
– ILONOV (Biothérapies pour le traitement du diabète)
– PannTheraPi (Traitement des maladies cérébrales et nerveuses)
– LinKinVax (Plateforme vaccinale contre de multiples agents pathogènes)
– Oregon Therapeutics (Thérapie disruptive en oncologie)
“NEXT Biotech Booster permet de catalyser le développement de jeunes biotech, du début à la fin du processus, depuis la sélection jusqu’au roadshow aux Etats-Unis et au Canada, en passant par les workshops et les sessions de coaching personnalisées. Ces entreprises n’auraient pas les mêmes opportunités seules”, Marie-Astrid Sevilla, Healthcare Trade Advisor chez Business France.
Les six lauréats ont participé en juin à des workshops en virtuel. Aspects réglementaires, stratégie d’accès au marché et remboursement, levées de fonds, propriété intellectuelle, développement clinique, … autant de thématiques clefs pour un déploiement réussi outre-Atlantique. Les startups ont bénéficié en parallèle d’un coaching et de feedbacks personnalisés avec l’ensemble des experts, “une véritable valeur ajoutée débouchant sur un rendu tangible”, ajoute Marie-Astrid Sevilla.
Enfin, dans un troisième temps, elles ont été conviées à un roadshow, à Boston et à Montréal, du 26 au 30 septembre 2022. Pendant un jour et demi à Montréal et trois jours à Boston, chacune avait un carnet de rendez-vous personnalisé, grâce aux réunions de ciblage effectuées par les équipes de Business France en amont du déplacement, en fonction des besoins, objectifs et cibles de l’entreprise (partenariats avec des big pharma, rencontres avec des académiques, investisseurs ou des KOLs,…).
Ces dates n’ont pas été choisies au hasard. La visite de la délégation a coïncidé avec la Biotech Week de Boston. Grâce à cela, les six lauréats ont pu obtenir davantage de rendez-vous et en plus, en présentiel.
De façon informelle ou lors de speed meeting et sessions de pitch, ils ont pu directement rencontré les acteurs engagés de l’écosystème (chambres de commerce, conseillers du commerce extérieur de la France,investisseurs, corporate ventures,…) et leur présenter leurs projets et solutions. Une soirée réunissant des acteurs français et américains majeurs a été organisée par Business France, à Boston, avec 150 invités.
Au total, une quarantaine de rendez-vous qualifiés se sont déroulés pendant ces cinq jours. Quelques accords de confidentialité entre ces startups et de gros laboratoires sont en cours de signature. “On sait que ces programmes d’accélération fonctionnent, on se sent utile. Les résultats sont très gratifiants !”, se réjouit Marie-Astrid Sevilla.
Pour rappel, la France est la première place de cotation de la healthtech en Europe, avec 75 des 131 entreprises européennes cotées sur les marchés d’Euronext, soit une cotation boursière totale de près de 60 milliards d’euros.