Chaque année, plus de 10 millions d’implants dentaires sont mis en place, mais 5 à 10% des patients connaissent des complications. Les infections acquises à l’hôpital représentent 5% des patients hospitalisés, soit environ 4 millions de personnes victimes d’infections nosocomiales dans l’UE chaque année. Ce que l’on sait moins, c’est qu’une fois sur deux, l’infection ou l’inflammation a pour cause l’implant.
Pour répondre à ce problème, SPARTHA Medical développe des revêtements à l’échelle nano/micrométrique, qui sont appliqués sur l’implant, et dont la particularité est de prévenir les infections et de diminuer l’inflammation, sans affecter les fonctions du dispositif médical.
L’histoire commence en 2013, quand le laboratoire « BioMatériaux / BioIngénierie » de L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) UMR1121 découvre les propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires des revêtements sur lesquels ils étaient en train de travailler.
En 2019, après quelques années de développement de la technologie grâce au soutien de la SATT Conectus, et deux inventions brevetées (Panbiora et Immodgel), le Dr Nihal Engin Vrana, le Dr Philippe Lavalle et la Dsse Angela Mutschler créent SPARTHA Medical au sein de l’incubateur de start-ups SEMIA.
Aujourd’hui SPARTHA Medical propose en France, aux Etats-Unis et en Allemagne, des revêtements personnalisés pour les producteurs d’implants, dont l’efficacité contre un large éventail de bactéries (gram+/gram-) a déjà été démontrée. Basés sur l’assemblage supramoléculaire de polymères naturels et de leurs dérivés synthétisés (polypeptides et polysaccharides), ces revêtements peuvent être appliqués à tout type de surface ou de géométrie.
SPARTHA DEVELOPPE SA GAMME
SPARTHA Medical prévoit pour 2023 le lancement d’un «kit médical de revêtement» destiné aux hôpitaux, à utiliser sur les implants et les plaies, en adéquation avec le profil immunitaire des patients. « Nous développons également un produit grand public antiviral, qui se présentera sous la forme d’un spray aux molécules biocompatibles à vaporiser sur la peau, ce produit répondra à la réglementation biocide 2024 » ajoute Nihal Engin Vrana, CEO de la start-up.
SPARTHA Medical a reçu la Bourse French Tech Emergence de la BPI France pour ses travaux sur le développement de ces sprays antiviraux biocompatibles et part à l’assaut de nouveaux marchés en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.
Le 8 décembre 2021, la startup a annoncé avoir levé 1,4 millions d’euros.