L’approche originale de Signia Therapeutics dans la découverte de candidats-médicaments a séduit Néovacs (Euronext Growth Paris : ALNEV), société de biotechnologie française spécialisée dans les vaccins thérapeutiques ciblant le traitement des maladies auto-immunes. Néovacs a décidé d’investir 1,3 millions d’euros dans la biotech lyonnaise. Par ailleurs, son Vice-Président des Affaires Pharmaceutiques, Bernard Fanget, est nommé au Comité Stratégique de Signia.
Signia Therapeutics a engagé une levée de fonds de 16 millions d’euros pour augmenter les capacités et la prédictivité de sa plateforme.
“Notre approche permet une réponse rapide pour lutter contre les maladies infectieuses virales émergentes. On prévoit en effet l’apparition d’une quarantaine de nouveaux virus dans les dix ans à venir, principalement des virus respiratoires. Il est donc urgent de pouvoir identifier très rapidement de nouveaux candidats-médicaments”, Angelita de Francisco, CEO de Signia Therapeutics.
La plateforme analyse l’ensemble des ARN de la cellule infectée ou pathologique d’une part et le profil d’expression des molécules, des candidats médicaments, dans la cellule hôte, d’autre part. L’ensemble est intégré dans une base de données bio-informatique utilisant des algorithmes et des outils d’intelligence artificielle pour le criblage des candidats. L’objectif est d’identifier les molécules dont le profil d’expression est complètement inversé par rapport à la signature du virus. “Notre approche est très intéressante notamment dans le domaine infectieux. Nous cherchons à induire un état de la cellule défavorable à l’infection, plutôt qu’à attaquer le virus, résume Angelita de Francisco, CEO. Notre plateforme permet non seulement une identification rapide de candidats antiviraux à large spectre, mais aussi de contourner le développement de résistances qui apparaissent avec les anti-viraux classiques.”
Ces outils sont également utiles à l’industrie pharmaceutique, pour identifier de nouvelles applications à des composés dont le développement clinique a été arrêté.
Plusieurs signatures d’infection ou de pathologies ont d’ores et déjà été établies (grippe, Covid-19, Virus Respiratoire Syncytial,…). Un premier candidat antiviral à large spectre, identifié grâce à la plateforme, devrait entrer en essai clinique de Phase IIb dans la Covid-19 d’ici à fin 2021.