Aujourd’hui, environ un cancer sur deux est traité par radiothérapie… mais près d’un patient sur cinq est radiosensible ! Malheureusement, il s’en rend souvent compte en cours de traitement, lorsqu’apparaissent des effets secondaires graves (dermites, mucites, rectites,…). Il faut alors interrompre le protocole de soin en cours, au risque de menacer ses chances de guérison. Pour éviter d’en arriver à pareil extrême regrettable tant pour le patient que pour l’équipe médicale, Neolys Diagnostics a développé deux tests biologiques évaluant la sensibilité aux rayonnements.
Le premier, RadioDtect, est une simple prise de sang réalisée par le laboratoire de biologie médicale de l’hôpital ou le laboratoire privé à proximité, avec des résultats dans un délai de 48 heures. Il évalue la radiosensibilité ou la radiorésistance du tissu sain du sujet. S’il est radiosensible, il revient au médecin de trouver une alternative de soin, la dose d’irradiation adéquate ou d’anticiper des soins préparatoires et de support (soins diététiques, soins psychologiques, rééducation physique/fonctionnelle préventive).
Le second, RadioProfile, plus poussé, consiste en un prélèvement de peau non invasif, suivi d’un test d’immunofluorescence dans un laboratoire expert. Les résultats sont livrés en trois semaines, avec un rapport complet comprenant la classification du patient parmi les groupes de radiosensibilité et la prédiction sur l’échelle CTCAE (Common Terminology Criteria For Adverse Events ; grades de 1 à 5) du niveau de sévérité potentielle des effets secondaires. Il convient aux patients déjà identifiés « hyper-radiosensibles » et aux profils spécifiques (maladies génétiques et cancers pédiatriques). Dans les deux cas, les tests ne retardent pas le début du traitement du patient.
Cette technologie découle des travaux du groupe de radiobiologie, de l’Unité INSERM à Lyon, qui a mis à jour le rôle d’une protéine-clé de la réponse au stress, appelée ATM (« Ataxia Telangiectasia Mutated »). Elle transite dans le noyau des cellules pour réparer les cassures double brin de l’ADN. Mais, toute absence ou retard de cette protéine conduit à un niveau spécifique de radiosensibilité. Les tests de Neolys Diagnostics sont basés sur l’analyse de cette protéine.
“Quand le patient se bat contre le cancer, il ne se bat pas contre les effets secondaires. Les tests de radiosensibilité de Neolys Diagnostics lui favorisent sa qualité de vie et sa guérison, en orientant vers le traitement le plus efficace”, Patrick Barhoum, Marketing & Business Developer chez Neolys Diagnostics.
Une dizaine d’établissements médicaux, publiques et privés, en France et en Europe ont déjà recours à ces solutions.
Un troisième test ciblant la radiorésistance et la radiosensibilité de la tumeur est en cours de développement. Les résultats d’un essai clinique multicentrique, avec une quarantaine de patients atteints de cancers rectaux et de l’oesophage, sont en cours d’analyse. La commercialisation de cette nouvelle solution est prévue pour 2024.
Avec environ 20 millions de nouveaux cas de cancers par an dans le monde, dont presque 2 millions en Amérique du Nord, le marché nord-américain offre d’énormes opportunités à Neolys, qui sait se distinguer de ses concurrents. “Nos tests ne sont pas chers et sont applicables à tous types de cancers. Les autres sociétés positionnées sur ce segment n’utilisent pas la même technologie. Elles sont moins performantes et correspondent moins aux attentes des essais cliniques.”
Lauréate du Programme Next French Healthcare, la société a reçu une liste de prospects, aux Etats-Unis et au Canada, correspondant à ces cibles privilégiées : des radiothérapeutes et des oncologues (en majorité des décisionnaires ou KOLs). “Nous avons besoin de leur soutien, notamment auprès de la FDA et des distributeurs”, précise Patrick Barhoum. Neolys les rencontrera en one-to-one lors des deux semaines de roadshow planifiées en novembre, dans les deux pays.