Pour marquer la fusion officialisée voici sept mois entre le Français Novasep et l’Allemand PharmaZell, le nouveau groupe a décidé de s’unir sous une même bannière, Axplora. “Cela traduit notre état d’esprit orienté vers l’innovation et l’exploration. Nous sommes un partenaire pour trouver des solutions innovantes, agiles et fiables pour nos clients de l’industrie pharmaceutique”, commente Jean Bléhaut, Président de la Business Unit CDMO de la nouvelle organisation, qui compte désormais 2400 collaborateurs répartis sur sept sites industriels en Europe, deux sites en Inde et un aux Etats-Unis. Le chiffre d’affaires actuel avoisine les 500 millions d’euros, avec l’ambition d’atteindre le milliard d’euros avant 2030.
La fusion de l’Allemand PharmaZell et de l’Italien Farmabios remonte déjà à 2011. L’ensemble a été ensuite racheté par l’actionnaire Bridgepoint en 2020, avant que celui-ci ne rachète également Novasep en avril 2022. Le tout jeune géant européen de la production de principes actifs rassemble aujourd’hui des entreprises complémentaires. Dans le cadre d’une relation exclusive avec ses clients, la Business Unit CDMO d’Axplora (ex-Novasep) développe et valide des procédés pour des sociétés pharmaceutiques qui lui confient la production d’API (Active Pharmaceutical Ingredients – Principes actifs de médicaments en français) protégés par des brevets. En complément, les Business units Specialty Products et Steroids & HPAPI Products d’Axplora (ex-PharmaZell) produisent des API génériques et les vendent à des sociétés pharmaceutiques.
“Cette fusion nous permet de servir nos clients pendant toute la durée de vie de leurs principes actifs, depuis le développement jusqu’à la phase générique qui peut durer des dizaines d’années. C’est le moteur de cette fusion qui fait beaucoup de sens”, Jean Bléhaut, Président de la Business Unit CDMO d’Axplora.
Le portefeuille de technologies dont dispose Axplora est aujourd’hui complet. Outre ses compétences en chimie dangereuse, la nouvelle société produit aussi des traitements anti-cancéreux (ADC, Antibody-Drug Conjugate). Elle dispose d’une technologie de purification très performante, la chromatographie. Elle a la capacité de produire des principes hautement actifs (HPAPI, Highly-Potent Active Pharmaceutical Ingredients) et propose aussi des services en chimie enzymatique, en électrochimie et en flux continu (chimies plus écologiques appelées également chimies vertes). “Nous avons un pool de technologies spécialisées qui nous permet d’être très compétitif dans un grand nombre de produits”, déclare Jean Bléhaut.
Cet été, le groupe a décidé d’investir 7,3 millions sur son site de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) pour continuer à le développer et à le moderniser. Une unité pilote pour la chimie de synthèse va être construite. Ce nouvel outil sera capable d’accueillir de nouveaux produits et de fournir des solutions de production pour des principes actifs en phase de développement avancé et en phase commerciale. Une partie de cet investissement a été financé par le plan France Relance.
La nouvelle unité sera composée de trois réacteurs de chimie de 1500 et 2000 litres, et d’une unité d’isolement pour le produit fini, sous des niveaux de confinement élevés, permettant de traiter des produits hautement actifs. Un réacteur et le filtre sécheur sont en hastelloy, un matériau très résistant permettant de traiter une large palette de molécules de synthèse.