- Hôpital
- Infrastructures Hospitalières
Pilier du patrimoine national, l’hôpital français jouit d’une reconnaissance internationale de premier plan. Fruit d’une longue histoire, il est l’organisateur des soins les plus complexes, le principal promoteur de la recherche et de la diffusion des innovations thérapeutiques, l’un des acteurs majeurs de la formation des professionnels de santé et le garant de l’accès aux soins, avec un maillage territorial exemplaire, qui garantit à tous un accès rapide aux meilleurs soins.
Le vieillissement de la population, la forte augmentation des maladies chroniques et l’accélération de la révolution numérique ont considérablement modifié nos approches en santé. L’hôpital, en pleine mutation pour relever ces défis, a montré son agilité pour faire face à la crise sanitaire liée au Covid-19. Ses forces sont nombreuses, à commencer par ses ressources humaines.
Des soins d’excellence pour tous et un haut niveau de technicité
Au fil des réformes du système de santé – la plus récente étant « Ma Santé 2022 » – l’offre de soins hospitalière est reconfigurée dans une logique de gradation des soins. Trois niveaux sont définis : les soins de proximité (médecine, gériatrie, réadaptation) dans les hôpitaux de proximité, les soins spécialisés (chirurgie, maternité) dans les centres hospitaliers et les soins ultraspécialisés (greffes, maladies rares) dans les 32 centres hospitalo-universitaires (CHU) qui concentrent des compétences très pointues. L’objectif ? Permettre un accès de tous aux meilleurs soins en toute sécurité, en favorisant des hospitalisations plus courtes, avec des plateaux techniques moins nombreux mais plus performants.
Fin 2020, le CHU de Lyon devenait ainsi le premier centre français à se doter d’un système de radiothérapie avec IRM embarquée de 1,5 Tesla. Grâce à l’intégration en temps réel des images, l’IRM-Linac Elekta Unity permet de visualiser avec une grande précision les tumeurs, quel que soit l’organe concerné et d’adapter le traitement à chaque séance. Un ambitieux projet de recherche clinique et fondamentale a accompagné l’acquisition de cet IRM. Le CHU de Bordeaux vient, lui, d’acquérir, pour 3,4 millions d’euros, deux nouveaux robots chirurgicaux utilisés en urologie, en gynécologie, en chirurgie cardiaque et thoracique.
Après l’AP-HP, il devient le centre le mieux équipé en assistance robotique, permettant une chirurgie la plus précise et la moins invasive possibles. Lieux d’excellence médicale, mais aussi organisationnelle et économique, les établissements privés, autre acteur incontournable de l’offre de soins, sont en pointe sur la chirurgie ambulatoire, et ont une souplesse qui leur permet aussi d’intégrer rapidement les innovations. Leur expertise dans la gestion d’établissements, la création ex-nihilo de structures ou la formation d’équipes hospitalières est reconnue internationalement.
Un leadership dans la recherche et l’innovation en santé
La mission du CHU en France est triple : soin, enseignement et recherche. Faire avancer la recherche clinique, créer du savoir et le diffuser font partie de l’ADN des hospitaliers. Ce modèle français, envié par de nombreux pays et fondé sur les échanges entre médecins et chercheurs, attire les talents, avec des institutions de recherche publique de référence mondiale comme le CEA, le CNRS, l’Inserm et les Instituts hospitalo-universitaires.
La production des publications scientifiques est particulièrement dynamique en cancérologie (plus de 59 000 publications entre 2010 et 2019,), permettant des progrès considérables. En 40 ans, le pronostic de la leucémie aigüe lymphoblastique chez l’enfant a par exemple été transformé, passant de plus de 50 % de mortalité à moins de 5%. Les avancées scientifiques se traduisent en innovation thérapeutique, en synergie avec les universités, les organismes de recherche et l’industrie du médicament. Les hôpitaux et cliniques privés sont également aujourd’hui aussi pleinement associés et engagés dans la recherche appliquée à la santé et bénéficient d’un modèle de financements publics ambitieux pour les activités de recherche et d’innovation.
L’hôpital, acteur-clé dans l’optimisation des parcours de soins
Depuis une quinzaine d’années, on observe un mouvement incontestable d’ouverture de l’hôpital sur son environnement, qu’il s’agisse des autres établissements publics intégrés au GHT (groupement hospitalier de territoire), de l’hospitalisation privée, de la médecine de ville ou du secteur médico-social. Cette coordination facilite la mise en place de nouveaux parcours de soins personnalisés, avec une meilleure organisation de l’amont et l’aval d’un séjour hospitalier. En Nouvelle-Aquitaine, un groupement de coopération sanitaire (Nova) réunit ainsi depuis début 2021 les 3 CHU de la région pour travailler sur les filières santé, la formation, la recherche et l’innovation.
Le déploiement prochain du service d’accès aux soins (SAS) s’appuie aussi sur cette coopération étroite entre la ville et l’hôpital. Via un numéro d’appel commun aux professionnels de l’urgence hospitalières des SAMU (service médical d’urgence) ) et aux médecins de ville, le SAS vise à assurer une prise en charge adaptée aux besoins du patient et à désengorger les urgences. Initialement d’usage franco-belge, le SAMU, centre de régulation médico-sanitaire des urgences d’un département, qui a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée aux besoins du patient, dénomme aujourd’hui les services similaires de beaucoup de pays. Le futur service d’accès aux soins, qui devrait être généralisé en 2022, est un nouveau modèle d’organisation que la France peut aujourd’hui proposer à ses partenaires étrangers, et qui s’appuie sur l’utilisation d’outils numériques de coordination.
L’exceptionnelle réactivité des hospitaliers face à la crise sanitaire
La pandémie a dévoilé la résilience de l’hôpital face à une crise sans précédent. La faculté d’adaptation des hospitaliers, portée par leur professionnalisme, leur engagement sans faille et leurs valeurs de solidarité, la réorientation rapide des efforts de recherche, le développement de la téléconsultation en sont l’illustration. En 48 h, des organisations étaient transformées, permettant de doubler le nombre de lits de réanimation, de réorganiser les services, de recruter et former du personnel, de mettre en place des filières de dépistage et de vaccination…etc. Le modèle hospitalo-universitaire, qui institue des liens constants entre la recherche et les hôpitaux, a montré tout son intérêt et s’est traduit par un partage des connaissances sur le plan international et une prise en charge des patients optimale.
Volonté d’évoluer pour renforcer l’efficience de la prise en charge des maladies chroniques, capacité à assimiler des pratiques internationales innovantes, collaboration entre les pouvoirs publics et le secteur privé pour assurer un accès équitable aux services et produits de santé, qualité de la formation initiale et continue du personnel soignant : telles sont quelques traits emblématiques de l’excellence du modèle hospitalier français, largement admiré et exporté à l’étranger.
Le secteur hospitalier en chiffres
3089
établissements hospitaliers
408245
lits
12,4
millions de patients hospitalisés une ou plusieurs fois par an
645
structures d’urgence
104
SAMU
466
SMUR (services mobiles d’urgence et de réanimation)
La certification des établissements de santé, un gage de qualité
Mise en place depuis 20 ans, la certification obligatoire de tous les établissements de santé, publics et privés relève du monopole de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle repose sur des critères exigeants. Parmi ceux-ci : le risque infectieux, la prise en charge de la douleur, la prise en charge médicamenteuse, la politique d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
Sept hôpitaux français dans le top 100 mondial
- Hôpital universitaire de la Pitié-Salpêtrière AP-HP (Paris) : 12ème
- Groupe hospitalier Pellegrin (Bordeaux) : 32ème
- Et aussi : Hôpital Lyon Sud, HCL (Lyon), Hôpital Claude-Huriez (Lille) ; Hôpital européen Georges Pompidou (Paris) ; Hôpital Paris Saint Joseph (Paris) ; Hôpital Purpan (Toulouse)
Source: Newsweek’s World’s Best Hospitals 2021: https://www.newsweek.com/best-hospitals-2021
La France propose son savoir-faire en matière de construction et de gestion hospitalière à l’international
Le « Guide de bonnes pratiques de construction et exploitation hospitalières françaises à l’international » (AFNOR SPEC S99-120 Avril 2019) rassemble les principales lignes directrices en matière de définition d’un projet hospitalier, incluant la conception, la construction et l’exploitation d’un établissement de santé, pour lesquelles les acteurs de l’hôpital français proposent leur expertise. Ce guide vise ainsi à accompagner les projets hospitaliers à l’étranger dans une démarche de qualité, ouvrant la voie à une accréditation des établissements.
En France, la Haute Autorité de Santé (HAS), autorité publique indépendante a pour but de contribuer à la régulation du système de santé par la qualité et l’efficience, est l’institution chargée de la certification obligatoire des établissements de santé.
Tous nos remerciements à Lamine Gharbi, président de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), Edouard Couty, médiateur national pour les personnels des établissements publics de santé, sociaux et médico-sociaux, Yann Bubien,directeur général du CHU de Bordeaux et au Dr Olivier Claris, pédiatre néonatologue, président de la Commission médicale d’établissement du CHU de Lyon, pour leur partage d’expérience.